
Qualité de l’eau à Bordeaux : entre vigilance et solutions durables
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La présence de PFAS, ces substances per- et polyfluoroalkylées surnommées « polluants éternels », dans l’eau potable de nombreuses villes françaises inquiète de plus en plus. Bordeaux, bien que sous les seuils réglementaires nationaux, n’échappe pas à cette réalité. Si la qualité de l’eau y est surveillée de près, les enjeux sanitaires et environnementaux posent question, notamment en ce qui concerne la dureté de l’eau et la présence résiduelle de pesticides ou nitrates dans certains réseaux.
D’où vient l’eau potable bordelaise ?
À Bordeaux, l’eau potable provient essentiellement de ressources souterraines (80 %) et de sources de surface (20 %). Les nappes profondes de l’Albien et du Cénomanien, ainsi que le barrage de la Valette sur la Dordogne, constituent les principales sources d’approvisionnement.
Les eaux issues des nappes sont globalement de bonne qualité, mais nécessitent un traitement pour éliminer des éléments naturels comme le fer ou le radon. Les eaux de surface, quant à elles, font l’objet d’un traitement renforcé pour éliminer les pollutions diffuses issues de l’agriculture, de l’industrie ou des zones urbaines.
Une eau dure, un goût minéralisé
À Bordeaux, la concentration importante en calcaire donne à l’eau une dureté élevée, parfois jusqu’à 35 °F, notamment dans les quartiers nord. Cette caractéristique favorise l’entartrage des appareils électroménagers et peut altérer le goût de l’eau. Ce n’est pas un problème de potabilité, mais cela influe sur le confort d’usage.
PFAS, pesticides, nitrates : une vigilance constante
Malgré des niveaux inférieurs aux normes françaises, la présence de PFAS interpelle. Ces composés persistants, utilisés dans de nombreux produits industriels, s’infiltrent durablement dans les ressources en eau. Leur élimination est difficile et leurs effets sanitaires sont encore à l’étude. Les analyses montrent aussi la présence ponctuelle de nitrates et de résidus de pesticides dans certains réseaux, ce qui rappelle l’importance d’une surveillance continue.
Qui contrôle la qualité de l’eau à Bordeaux ?
Plusieurs acteurs veillent à la sécurité sanitaire de l’eau :
- La régie de l’eau Bordeaux Métropole assure la production et la distribution, avec des contrôles quotidiens.
- L’Agence régionale de santé réalise des prélèvements indépendants à toutes les étapes de la distribution.
- Le laboratoire d’hydrologie de Bordeaux effectue les analyses chimiques et microbiologiques.
- Le réseau MAGEST, quant à lui, surveille la qualité des eaux de l’estuaire de la Gironde.
Comment s’informer ou signaler un problème ?
Les informations sur la qualité de l’eau sont accessibles en ligne, via le site de la régie de l’eau ou celui du ministère de la Santé. Des rapports détaillés sont publiés chaque année. Les usagers peuvent également signaler tout problème d’odeur, de goût ou de couleur en contactant directement la régie par téléphone ou via un formulaire en ligne.
Et si vous souhaitez une eau encore plus pure ?
Pour ceux qui recherchent une eau plus douce, plus neutre au goût ou plus purifiée, il existe des alternatives domestiques comme les fontaines à eau EVA pour filtrer les métaux lourds, les résidus de pesticides et d’autres contaminants indésirables. En complément du contrôle public, ils offrent une sécurité supplémentaire et un confort quotidien.